• LE MOULIN DU TANDOU - partie 2.

     Le modèle de la construction du moulin du Tandou est du type gascon, c'est-à-dire en forme d'une tour circulaire dont le diamètre extérieur est généralement constant. Les murs sont toujours épais (atteignant parfois 1,25 mètre) et peu hauts (maximum 8 mètres), afin de résister aux vents et aux vibrations des ailes en rotation. Les ailes disposent d’un dispositif de repli de la toile, de forme courbe. leurs murs sont majoritairement en maçonnerie de pierres, parfois recouverts d’enduit.

     

     

    LE MOULIN DU TANDOU - Partie 2.La nouvelle maison du meunier et le moulin du Tandou, à droite (1880).

     

    Les moulins à vent du Lot-et-Garonne présentent généralement deux portes d’entrée opposées à linteaux de pierre, l'une au nord, l'autre au sud, afin de faciliter le passage du meunier en fonction du placement des ailes. Sur l'un des linteaux, on peut souvent lire sa date de construction.

     

    LE MOULIN DU TANDOU - Partie 2.
    On peut observer, sur cette photo, les deux portes qui se font face. 

     

    La tour est surmontée d’un toit de forme conique,la « capelada ». Ce toit comportant le mécanisme des ailes, était la partie femelle, emboîtée dans la partie mâle, qui était un rail de bois mobile installé au sommet du corps du moulin, la sablière. Cette couverture est constituée de bardeaux de bois se superposant en écailles.

     

    LE MOULIN DU TANDOU - Partie 2.
    Le toit conique du moulin du Tandou avec sa couverture en bardeaux de bois datant de la dernière restauration du moulin.

     

    Le toit supporte les ailes, mises au vent par le meunier grâce à une longue perche appelée « queue ». Parfois, un orifice est percé à côté de la porte pour faciliter le système d’engrenage nécessaire au mouvement du toit tournant.

    Enfin, une girouette est placée sur le sommet, indiquant la direction du vent.

    La fiche signalétique du moulin du Tandou nous apprend que la hauteur de ses murs est de 6 mètres, tandis que sa hauteur totale est de 9,80 mètres. La longueur de ses ailes était de 14,40 mètres, développant une puissance de 28 chevaux ! Avec un diamètre de 5,57 m, l'épaisseur de ses murs est de 1,10 m.

    Ce qui différencie légèrement le moulin du Tandou du modèle classique, est sa base légèrement évasée, comme pour bien l'ancrer au sol. En effet, son périmètre au sol est de 17,5 mètres, tandis qu'il n'est plus que de 17 mètres à hauteur d'homme.

     

    LE MOULIN DU TANDOU - Partie 2.
    On peut observer sur cette photo que la base du moulin est légèrement plus large que le reste de sa hauteur.

     

     Notons également que sa tour est en moellons de tuf, pierres et sa surface extérieure est enduite de crépi.

    Ce moulin est desservi par deux portes à coussinets moulurées d'un chanfrein, l'une au nord, l'autre au sud pour faciliter le passage du meunier, selon le positionnement des ailes. 

     

    LE MOULIN DU TANDOU - Partie 2.

    LE MOULIN DU TANDOU - Partie 2.
                                                             

     

     

     

     

     

     

     

     Détail de la porte, côté nord.  

    Seconde porte du moulin, côté sud.

     

    LE MOULIN DU TANDOU - Partie 2.

     Le moulin du Tandou comporte également un escalier en bois tournant de droite à gauche
    (contrairement à la tradition), afin de faciliter les trajets du meunier (et sa sécurité),
    lors du transport des sacs de grains sur son épaule droite.

     

    Jadis, le rez-de-chaussée était sur plancher de bois (actuellement le sol du rez-de-chaussée est en terre battue) ainsi que les deux étages, dont l'épaisseur du bois était de 4 cm, que l'on pouvait démonter pour le passage des meules qui se trouvaient au second étage. La partie de plancher supportant le poids énorme des meules était de 7 cm.

    A l’intérieur, et comme le veut la tradition en Aquitaine, le niveau supérieur était occupé par la machinerie et la meule, tandis que le rez-de-chaussée était organisé de façon à récupérer la farine moulue. Il pouvait également servir de logement ou de local à grains.

     

    LE MOULIN DU TANDOU - Partie 2.
    Second étage où se trouvait le "coeur" du moulin, les meules ayant été démontées.

     

    Les aménagements intérieurs du moulin du Tandou sont réduits à une cheminée dans l'épaisseur du mur. Une niche abritant autrefois un caisson de bois recueillant la farine, conduite par une gaine depuis la chambre des meules située à l'étage, et une autre niche servant vraisemblablement de chevet pour le meunier la nuit, lorsqu'il restait sur place pour surveiller le bon fonctionnement de la meule, et le réapprovisionnement de celle-ci en grains de blé.

     

    Vers 1910, Jean-Dominique Prunet transforme son moulin en pigeonnier. (D'autres moulins de la région subissent le même sort, à cette époque). Il ôte une partie du mécanisme et les ailes, et couvre le toit de tuiles plates.

     

    LE MOULIN DU TANDOU - Partie 2.
    voici une partie de meule en pierre et une tuile plate qui recouvrait le toit avant sa dernière restauration.

     

    Le moulin fut restauré dans les années 1990 par les propriétaires actuels, dans les règles de l'art, et a retrouvé, comme jadis, son toit en bardeaux de bois !

    Bizarrement, une girouette représentant une girafe trône sur le moulin...mais pourquoi une girafe ? la réponse de cette énigme dans un prochain article !

     

    Je tenais à remercier la propriétaire de ce moulin pour son accueil et son aide pour l'élaboration de cet article !             

                

     


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :